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L'esquisse s'invite au Centre d'Art Campredon

Pour l’été 2014, la ville de l’Isle-sur-la-Sorgue propose une exposition consacrée au genre
de l’esquisse depuis les années 1970.Intitulée « L’Esquisse ou l’élégance du geste
inachevé », l’exposition présentée au CAMPREDON Centre d’art présente les travaux de 13
artistes à travers une trentaine d’oeuvres (dessins, sculptures, vidéos, peintures).

 

A partir du 5 juillet, CAMPREDON Centre d’art dédie ses espaces aux premiers châssis
peints de Pierre Burgalio, à la série de Touches de François Bouillon, aux rébus dessinés
de Gérard Collin-Thiébaud, aux échelles et boucliers de Daniel Dezeuze, à la vidéo d’Alain
Fleischer
, aux brûlis de Christian Jaccard, aux pages du journal « le travail de l’art au
travail » de Lefèvre Jean Claude, aux grandes bibliothèques de Jean Le Gac, aux grandes
bandes multicolores de Jean-Michel Meurice, aux sculptures de Bernard Pagès, aux
imprévus d’Ernest Pignon-Ernest, aux dernières « Figures du double » de Gérard Titus-
Carmel
ou encore « Au parasol peint » de Claude Viallat… c’est une multitude d’actions et
de pensées qui s’offrent aux spectateurs !

 

Jacques Lacombe, critique d’art au XVIIIe siècle évoque dans son Dictionnaire portatif des
Beaux-Arts en 1759, une définition de l’esquisse : « Ce sont de légères esquisses dans
lesquelles les peintres se livrent à tout le jeu de leur imagination et se contentent de
quelques coups de crayon ou de plume pour marquer leurs intentions, l'ordre et le caractère
qu'ils veulent donner à leur dessin. Ces esquisses, lorsqu'elles sont de quelques Maitres,
deviennent précieuses aux yeux d'un connaisseur, parce qu'elles contiennent ordinairement
une franchise, une liberté, un feu, une hardiesse, des touches fortes et spirituelles, enfin un
certain caractère qu'on ne trouve point dans des dessins plus fins
».
 

Avec ce projet, Evelyne Artaud, commissaire indépendant, donne une vision contemporaine
de l’esquisse ; « pour mieux comprendre cette philosophie de l’esquisse et de l’esquive
propre aux artistes de cette génération fondatrice de notre art d’aujourd’hui, j’ai voulu
présenter un choix d’oeuvres représentatives de cette attitude dé-constructive, qui par le
travail de cette nouvelle écriture plastique, ont libéré notre oeil de tout ce qui sert à contrôler
et imiter, à représenter et fixer, pour jouir du mouvement même de ce qui définit, non l’objet
mais ses conditions d’apparition dans l’art, autrement dit de ce qui rend visible non
seulement les choses créées, mais le tremblement ou l’éclat du temps et de l’espace qui les
accueillent
» explique-t-elle.


Partant de l’expérience du « Musée Ephémère », au Château de la Roche-Guyon, où
Evelyne Artaud avait réuni pendant trois ans 25 artistes qui ont réalisé des oeuvres in situ,
sur le thème du « hors cadre » elle propose à Campredon un travail de relecture. Ici, entre
les murs de cette maison, dédiée à l’art aux artistes, elle pose un autre regard sur le « geste
premier » de ces 13 artistes qui au travers d’un ensemble d’oeuvres choisies pour
l’évidence de ce geste fondateur ouvrent la voie à tous les possibles et à cette libre diversité
de l’art contemporain.

 

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DOSSIER DE PRESSE CAMPREDON.pdf
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